Résumé : Quel étrange destin que celui de Marguerite Audoux, née en Sologne en 1863. Bergère, couturière, auteur à 47 ans d'un premier roman intitulé "Marie-Claire" (prix Fémina 1910), morte dans l'oubli en 1937. Que reste-t-il aujourd'hui de cette auteure étonnante ? Un musée en sa mémoire dans le Cher, une bibliothèque qui porte son nom dans le 10ème arrondissement de Paris ; et puis surtout deux romans phares "Marie-Claire" et la suite "L'atelier de Marie-Claire". Dans ce deuxième roman, qui n'eut pas le succès du premier, l'écriture est fine, sensible, élégante. Les descriptions sont justes, mesurées et souvent assez poétiques. Ce roman - ou peut-être dirait-on aujourd'hui cette auto-fiction - nous transporte dans le Paris des années 20 et dépeint la vie quotidienne des ouvrières d'un atelier de confection. Ce qui frappe dans cette description du prolétariat, c'est l'atmosphère du monde du travail en ce début de XXè siècle ; le sort assez misérable des couturières et en même temps leurs rapports pleins d'affection avec le couple de petits patrons tiraillés par mille tracas et difficultés. C'est un formidable témoignage sur un monde en transformation.