Résumé : " Ce que Friedrich peignit, plus que la nature elle-même, c'est la nature contemplée. [...] Comme l'a décrit David d'Angers, qui lui rendit visite en 1834,...› Lire la suite Friedrich est le peintre de la " tragédie du paysage ". A cette tragédie, il s'abandonne, fidèle en cela aux accents de la poésie et de la philosophie de ses contemporains romantiques allemands, de Novallis à Schelling. La décision du cadrage est toutefois chez lui souveraine : à l'intérieur, ce qu'il perçoit, ce qu'il cherche à rejoindre, c'est une vibration infinie et sombre qu'il psalmodie par ses tableaux méticuleux et dramatiques, qui rompent si violemment avec tout l'enseignement académique. Rien de néo-classique ne vient ici troubler un romantisme natif et intime qui dégage dans l'unité du visible un nouveau et puissant sentiment de la nature, d'ordre presque musical. " (Jean-Christophe Bailly).